Communiqué
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Alors que le sort des proches aidants est au cœur de l’actualité des dernières semaines, le Réseau FADOQ tient à rappeler qu’il est primordial que ces personnes reçoivent un soutien accru de la part des gouvernements provincial et fédéral.
Une chronique de Éducaloi publiée dans Le Journal de Montréal du 7 février 2019 informe les proches aidants des différents dispositifs prévus par la loi pour limiter leurs pertes financières.
On mentionne dans cet article qu’un proche aidant peut recevoir des prestations de l’assurance-emploi allant jusqu’à 562 $ par semaine et qu’il peut bénéficier d’un crédit d’impôt remboursable pouvant atteindre 1 185 $ par personne soutenue.
Ce soutien financier est incontournable, mais il ne reflète pas les coûts assumés par les proches aidants.
Dans un mémoire prébudgétaire présenté au ministre des Finances du Québec, Éric Girard, le Réseau FADOQ recommande au gouvernement de doubler les sommes associées au crédit d’impôt pour aidant naturel.
Dans un exercice similaire déposé au cabinet du ministre des Finances du Canada, Bill Morneau, le Réseau FADOQ demande entre autres au gouvernement Trudeau de rehausser le montant maximal de rémunération hebdomadaire alloué pour les prestations de l’assurance-emploi afin qu’il corresponde davantage aux revenus des proches aidants.
« Il est essentiel de mieux soutenir une personne qui, chaque jour, donne de son temps, perd des revenus et comble le manque de ressources du système public », soutient le président du Réseau FADOQ, Maurice Dupont.
Des conséquences financières à la retraite
L’impact financier touche aussi la retraite des proches aidants, puisqu’une personne se retirant du marché du travail ne cotise plus au Régime de rentes du Québec, ce qui aura un impact sur sa rente à la retraite.
Le Réseau FADOQ estime que des mesures doivent être mises en place pour limiter cette conséquence. Ainsi, lorsqu’une personne a des cotisations nulles parce qu’elle prend soin d’un proche, le Réseau suggère que Retraite Québec lui inscrive des crédits basés sur 60 % du maximum des gains admissibles ou sur une moyenne de ses autres années de cotisation, selon le moins élevé des deux.
S’inspirer du RQAP
Afin de permettre à un proche aidant de veiller à ses responsabilités sans se soucier de ses finances personnelles, le Réseau FADOQ presse aussi le gouvernement Legault d’élaborer un programme du même type que le Régime québécois d’assurance parentale (RQAP).
Une telle mesure aiderait un proche aidant à prendre en charge un membre de sa famille sans risquer, par exemple, un congédiement en raison de son absentéisme au travail.
Il s’agit là d’une demande importante, certes, mais un débat doit être amorcé en ce sens.
Reconnaître le statut du proche aidant
Par ailleurs, le Réseau FADOQ n’aura de cesse de militer pour l’élaboration d’une définition légale du proche aidant.
Cette définition ne doit pas être qu’en surface, elle doit permettre une reconnaissance du statut du proche aidant et s’accompagner de certains droits, tels que l’accès au dossier médical de la personne aidée.
Le Québec vieillit à un rythme effréné. La réalité que vivent les proches aidants deviendra de plus en plus fréquente au cours des prochaines années. Il faut les soutenir financièrement avec plus de conviction.
Des gestes concrets doivent être posés rapidement.