Budget Québec 2021 : investir dans les soins à domicile
À l’approche du prochain budget provincial, le Réseau FADOQ insiste sur la nécessité d’intensifier les investissements en services et en soins à domicile.
Investir dans les soins à domicile constitue un moyen de favoriser le maintien de l’autonomie des personnes aînées, d’augmenter leur bien-être en plus de permettre des économies au niveau des finances publiques.
Le Réseau FADOQ demande au gouvernement du Québec d’élargir le panier de services du Programme d’exonération financière pour les services d’aide domestique (PEFSAD) et d’augmenter le taux de remboursement des dépenses admissibles dans le cadre du crédit d’impôt pour maintien à domicile des aînés.
« Il faut que plus de personnes aient accès aux soins à domicile et aux services d’évaluation des besoins. Ça doit être une priorité gouvernementale. Nous militons aussi pour une répartition équitable du panier de services qui est offert dans l’ensemble des régions du Québec », réclame la présidente du Réseau FADOQ, Gisèle Tassé-Goodman.
Le Réseau FADOQ a salué l’octroi de 100 millions $ de Québec en novembre 2020 pour bonifier l’offre de services de soutien à domicile. Mais une réalité demeure : le Québec a un retard important à combler en termes d’investissements dans ce secteur par rapport aux autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Le Québec consacre 1,3 % de son produit intérieur brut aux soins de longue durée pour aînés, ce qui est bien en deçà de la moyenne de 1,7 % présentée par les autres pays membres de l’OCDE.
La plus grande organisation d’aînés au pays juge que cela est incompréhensible puisque le Québec est l’une des sociétés qui vieillit le plus rapidement en Occident. Il faut rattraper ce retard prestement.
Des crédits d’impôts à bonifier
En marge du prochain budget, le Réseau FADOQ invite Québec à revoir certains aspects des crédits d’impôts actuellement en place et touchant les soins et services à domicile.
Ainsi, la FADOQ recommande que le crédit d’impôt pour maintien à domicile soit amélioré afin d’élargir l’aide financière dont peut disposer les personnes hors résidence privé pour aînés, sans toutefois impacter les personnes ayant choisies ce milieu de vie. Et il faut rehausser le taux de remboursement des dépenses admissibles de ce crédit d’impôt afin de le porter à 40 %.
Ces demandes font partie des 33 recommandations du mémoire que le Réseau FADOQ a présenté au ministre des Finances Éric Girard lors des consultations prébudgétaires.