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VIVRE ET VIEILLIR À MONTRÉAL-NORD
Au cours des deux dernières années, le milieu aîné de Montréal-Nord s’est mobilisé pour remettre à l’avant-plan les enjeux qui les concernaient tout particulièrement. Ces intervenants et citoyens souhaitaient aussi se doter d’un langage commun et de revendications validées par les principaux intéressés, et ce, dans le but de mettre la table pour d’éventuels échanges avec leurs partenaires municipaux.
Le tout a débuté en 2017 avec l’organisation forum « Vivre et vieillir à Montréal-Nord ». Celui-ci se voulait non seulement une opportunité de faire le point sur la situation des aînés nord-montréalais souvent laissés pour compte, mais aussi d’entendre leur point de vue sur la question du vieillissement dans leur quartier. Fort de cette réussite, le Comité de réflexion sur le vieillissement à Montréal-Nord a récidivé l’année suivante afin de peaufiner ses orientations. De ces journées de concertation, plusieurs constats sont ressortis… et pas que des problèmes, des solutions aussi!
Un constat a fait l’unanimité : il faut sortir les aînés plus souvent de chez eux! Parmi les solutions proposées, créer des activités de rencontres entre aînés et aussi avec des jeunes. Pour cela, il faut des ressources, comme des agents de milieu dans les résidences, par exemple.
Les perceptions négatives de la société à l’endroit des aînés ont encore la vie dure. Ici aussi, l’intergénérationnel a été identifié comme piste prometteuse, comme cette idée de créer un réseau d’entraide bénévole où des jeunes offriraient des heures de bénévolat aux aînés pour de menus travaux ou pour un service de transport actif (vélo).
La préservation de l’autonomie des aînés est apparue dans la quasi-totalité des interventions lors de cette activité. Trop souvent, on cherche à prendre en charge les aînés afin de décider pour eux de ce qui est le mieux pour eux. Une avenue, voire une condition sine qua non, est de s’assurer de permettre à la personne aînée de se rendre facilement aux activités et services, si ces derniers ne peuvent pas être dispensés à domicile ou à proximité. Ici, les notions de couverture, de fréquence et de confort des transports en commun, particulièrement des autobus, prennent tout leur sens.
Qu’ils habitent dans une résidence privée ou une résidence pour personnes âgées, les aînés ont été nombreux à affirmer qu’ils utilisent une trop grande part de leurs revenus pour se loger. Un mot d’ordre s’est imposé : il faut bâtir des milieux de vie abordables, intergénérationnels et interculturels. Sans oublier l’importance de contrôler et d’inspecter les résidences et logements afin d’assurer la salubrité, la sécurité des lieux ainsi que la qualité des services.
Un déficit d’attention qui se représente notamment dans la répartition inégale des fonds et différentes ressources entre les initiatives aînées et celles associées à d’autres franges de la population, comme celles touchant les jeunes. Une façon de distribuer de façon plus égale les ressources financières disponibles pourrait passer par la création d’un budget participatif.
« C’est une démarche en plusieurs temps qui a été lancée. Pour nous, ça n’aurait pas pu se faire autrement parce qu’il faut savoir que des organismes totalement dédiés aux aînés à Montréal-Nord, il n’y en a pas beaucoup; il fallait donc, dans un premier temps, mettre sous le feu des projecteurs les enjeux aînés. Il fallait créer un engouement, ce que le forum de 2017 nous a permis de faire. Une fois que la table était mise, on a pu procéder à une démarche un peu plus ciblée et orientée; c’est ce qu’on a fait lors du forum en 2018. Et ce n’est pas fini! Maintenant, on veut faire connaître nos demandes et parler d’une seule voix ». – Isabelle Desrochers, Directrice générale du Centre d’action bénévole de Montréal-Nord, maître d’œuvre du Comité de réflexion sur le vieillissement à Montréal-Nord.
Ce que nous enseigne cette démarche, c’est peut-être justement qu’un tel processus, ça prend du temps. Et il faut le prendre ce temps. La mobilisation citoyenne, c’est quelque chose qui s’entretient et qui doit être perméable aux différentes conjonctures; il faut saisir les opportunités qui se présentent. Parions donc que le milieu aîné nord-montréalais sera prêt et bien outillé afin d’établir ses priorités d’actions pour que le vieillissement devienne l’affaire de tous. À suivre!
Pour consulter l’entièreté du bulletin, rendez-vous sur http://tcaim.org/