Nouvelle
Célébrons la richesse des liens intergénérationnels
Du 18 au 24 mai 2025, on célèbre la richesse des liens entre les générations avec ...
(Voici une lettre ouverte de la présidente du Réseau FADOQ, Gisèle Tassé-Goodman)
Des personnes aînées parmi les moins nanties au pays ont perdu une part importante ou la totalité de leur Supplément de revenu garanti (SRG) sans le moindre avertissement. Des aînés qui ont reçu 10 000 $ de la Prestation canadienne d’urgence (PCU), par exemple, ont vu leur SRG fondre de plus de 400 $ par mois. Un drame qui ne fait qu’augmenter le nombre d’aînés en situation de précarité financière.
Pour une raison qu’il n’a jamais expliquée encore à ce jour, le gouvernement fédéral n’a pas considéré les prestations d’urgence comme un revenu de travail dans le calcul du SRG, ce qui est illogique puisqu’elles remplaçaient celui-ci. Selon une estimation de l’Union des consommateurs, un aîné qui aurait déclaré 10 000 $ de revenus d’emploi verrait son SRG baissé de 104 $ par mois. Pour le même montant en PCU, le SRG est plutôt amputé de 417 $ par mois.
Le Réseau FADOQ demande que tous les aînés qui ont vu leur Supplément de revenu garanti coupé en raison de prestations d’urgence puissent être admissibles au recalcul du SRG en fonction des revenus estimés pour l’année en cours au lieu de ceux de l’année précédente.
La possibilité de recalculer le SRG basé sur les revenus prévus pour 2021 est actuellement offerte aux personnes aînées qui ont reçu leurs prestations d’urgence par Service Canada. Elle doit être étendue aux aînés qui ont touché leurs prestations par l’Agence du revenu du Canada.
Ottawa doit aussi corriger le tir et considérer les prestations d’urgence comme un revenu de travail aux fins du calcul du SRG. Pour les aînés qui n’ont pas touché le montant maximum des prestations d’urgence, Ottawa doit leur donner l’option de recalculer leur SRG avec les mêmes exemptions que pour un revenu d’emploi.
Le gouvernement Trudeau doit agir dès son retour à la Chambre des communes, lundi prochain, parce que cette situation appauvrit des milliers d’aînés qui comptent sur ce paiement mensuel pour subvenir à leurs besoins de base.
Ottawa doit communiquer dans les plus brefs délais avec ces personnes aînées pour réparer son erreur. Elles ne doivent pas être laissées à elles-mêmes. Il faut leur fournir le formulaire de demande de recalcul par voie électronique ou par la poste.
Le gouvernement fédéral doit aussi appuyer sur l’accélérateur pour le traitement des demandes. Des aînés doivent attendre entre 150 et 180 jours avant l’analyse de leur formulaire. C’est inacceptable que ces derniers doivent vivre des mois d’inquiétude et d’incertitude parce qu’ils sont contraints de subvenir à leurs besoins avec plusieurs centaines de dollars par mois en moins dans leurs poches.
Plusieurs de nos membres sont dans cette situation et doivent aujourd’hui prendre des décisions difficiles en raison de cette perte de revenus. Il est inadmissible que les aînés à faible revenu soient une fois de plus affectés par le dédale gouvernemental.
Le gouvernement doit trouver une solution rapidement afin que ces personnes aînées cessent d’être perturbées par cette énorme perte de revenus qu’elles n’auraient jamais pu prévoir.