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Élections municipales : Votons avec nos pieds!
Voici une lettre ouverte de Piétons Québec, parue dans La Presse, que la FADOQ et ...
Voici une lettre ouverte de Piétons Québec, parue dans La Presse, que la FADOQ et plusieurs autres organisations ont cosigné.
À l’approche des élections municipales, nous aurons des choix déterminants à faire pour que ça marche dans nos municipalités, insistent les signataires de cette lettre.
Les administrations municipales ont le pouvoir d’agir sur des enjeux de notre quotidien : sécurité, santé, congestion, gestion de nos finances publiques, etc. À chaque campagne électorale, des promesses abondent, mais un levier simple, efficace et transversal reste largement négligé du débat : la marche.
Être piéton, ça a du bon!
Promouvoir la marche, c’est investir dans une multitude de bénéfices concrets et durables pour soi et sa collectivité. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la marche est un moyen simple d’améliorer sa qualité de vie et une activité accessible sans abonnement, sans permis, sans équipement coûteux.
Au-delà de ses bienfaits individuels, la marche offre de nombreux avantages sociaux et collectifs : un quartier convivial pour les piétons est un quartier dynamique où chacun profite de ces bénéfices. Les personnes les plus vulnérables peuvent se déplacer en toute sécurité, les commerçants locaux prospèrent, les liens sociaux se renforcent, tout en réduisant les émissions polluantes et sonores. Mais, surtout, favoriser la marche est une mesure peu coûteuse à implanter et à entretenir. Bref, cela permet à la municipalité de libérer du budget pour d’autres projets qui sont importants pour vous!
Marcher, peu importe qui on est
Les avantages de la marche sont pour tout le monde : que l’on se déplace à pied, en fauteuil roulant, avec une canne ou avec une poussette ! Que ce soit pour se rendre au travail, à l’école ou à l’épicerie, pour promener son chien, pour se rendre au stationnement, ou tout simplement profiter du bon air pour se dégourdir les jambes, la marche est universelle et accessible.
Toutefois, en raison d’un manque de considération, nos quartiers continuent d’être aménagés pour les véhicules, reléguant la marche au second plan. Ces situations contribuent à rendre la marche peu sécuritaire, difficilement accessible et désagréable, nous privant de liens essentiels avec nos milieux de vie.
Un petit pas des élus, un grand pas pour nos municipalités!
Les prochaines élections municipales sont l’occasion de changer les choses. Considérant tous ses avantages, nous appelons chaque personne candidate à considérer la marche dans leur vision municipale, comme un levier central pour améliorer la qualité de vie, en s’engageant à déployer des mesures qui rendront ce type de mobilité plus sécuritaire, plus agréable et plus accessible!
C’est précisément ce que les électeurs et électrices du Québec souhaitent. En effet, selon un sondage web effectué par la firme Léger, les deux tiers des personnes répondantes aimeraient marcher davantage dans leur municipalité, qu’elles vivent en milieu urbain, suburbain ou rural.
Lors des élections municipales, parce que marcher est un droit dont nous sommes tous titulaires, soyons sensibles à cet enjeu quand viendra le temps de voter. Chaque pas compte, particulièrement celui en direction de l’isoloir.
Les signataires sont : Jacinthe Roy, directrice générale de la FADOQ, Sandrine Cabana-Degan, directrice générale de Piétons Québec, Marie-Soleil Gagné, directrice générale d’Accès transports viables, Thomas Bastien, directeur général de l’Association pour la santé publique du Québec, Véronique Fournier, directrice générale du Centre d’écologie urbaine, Géna Casu, chargée des dossiers en activité physique au Collectif Vital, Paula Negron et Juan Torres, professeure et professeur à l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’Université de Montréal, Gabrielle Spenard-Bernier, co-directrice de Mères au front, Léa Bédard, Marie-Claude Brouillette, Anne-Marie Chapleau, Stéphanie K/Bidi, Carole Mainville, Valeria Moro & Jo Anne Poulin, Mères au front, Nathalie Prud’homme, présidente de l’Ordre des urbanistes du Québec, Alexandre Turgeon, coresponsable du Comité transport et aménagement du Regroupement des conseils régionaux de l’environnement, Olivier Legault, directeur général de Rues principales, Marc Babin, président du Syndicat des brigadières et brigadiers de Montréal, Philippe Jacques, co-directeur général et porte-parole de Trajectoire Québec, Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.